Le jeu libre et ludique

Si la vie était une vinaigrette, le jeu en serait probablement la moutarde car c’est un puissant liant ! Cette phrase je l’ai faite mienne.
Construire du lien par le jeu, voilà ce qui m’a porté à inventer toutes ces chasses au trésor, ces jeux d’enquêtes, et ces jeux de piste.

Quand je raconte à ma fille de 8 ans que  ma meilleure amie d’enfance est une fée, elle ne me croit pas. Elle fait juste semblant. Mais ça nous rapproche. Elle entre dans MA FICTION pour partager un moment fort avec moi. Un peu comme moi quand j’entre tous les matins dans SON JEU, en sautillant à côté d’elle, pour la conduire à l’école. C’est un prétexte qui nous met sur un pied d’égalité. Je suis sa maman, mais lorsque nous jouons, je suis sa complice.

La spécificité des jeux de RouleTaBouille

Les jeux que j’ai mis au point ne sont pas le fruit d’une production de masse. Rien à voir avec les jeux à imprimer duplicables, traduits en 10 langues déclinés et imaginés pour une production industrielle. Il s’agit d’une création artisanale singulière. La finalité de ces jeux est de permettre aux parents de construire des fictions familiales, des aventures immersives qui génèrent une complicité ou communion entre organisateurs et participants.

Rien à voir non plus avec les jeux dont les enfants sont les héros. D’ailleurs les vrais héros des jeux RouleTabouille sont les parents, qui deviennent des parents exceptionnels aux yeux de leurs enfants. Lisez les commentaires qui ont été publiés par les parents sous chacun des  jeux, il y en a près de 45000 en tout sur ce site. Vous verrez qu’il est courant de lire : “Maman tu es géniale, c’est le meilleur anniversaire de ma vie !” et les papas ne sont pas en reste avec “Merci papa on s’est éclaté. Mais c’était vrai tout ce qui est arrivé ?”

Pourquoi cette interrogation ?

Je crée des mises en scène, qui fonctionnent comme des infrastructures immersives. Avec la complicité des parents, nous installons un petit germe de doute, qui va grandir au fils du jeu. D’ailleurs les enfants et les parents ne jouent pas, ils construisent un monde qui leur est propre. Ils s’approprient le contexte et construisent leur propre jeu en interprétant un rôle.

Un espace de liberté où tout est possible

Pour jouer, je demande aux parents passer de l’autre côté du miroir. Je leur propose de renouer avec le jeu libre que nous avons tous pratiqué dans notre enfance. Souvenez-vous de ce moment, où sans contrainte, vous exploriez, vous-même, le monde en jouant  “au papa et à la maman”, “à la maîtresse”, “à la marchande” par exemple.
Né de notre besoin de gérer l’imprévu, d’explorer nos émotions, ce type de jeu ne s’appuie pas sur une structure préétablie. Le joueur utilise le jeu de rôle pour organiser, structurer, élaborer le monde autour de lui ainsi que son monde intérieur à SA PROPRE manière.

A l’instar du jeu libre, les règles de mes jeux sont suffisamment ouvertes pour permettre des interprétations. Par exemple dans le jeu des explorateurs l’organisateur joue le rôle d’un douanier corrompu qui monnaye ses informations. Les enfants doivent donc se plier à ses caprices pour avancer dans leur enquête. De deux choses l’une : soit le parent suit les directives du jeu, soit il explore le champs des possibles et joue son propre jeu. Il peut se déguiser, substituer ses propres épreuves à celles qui sont proposées. Il peut mentir, trahir… Au plus il s’impliquera avec ses propres idées, sa propre personnalité et plus le plaisir partagé sera grand.
Ainsi au fil du jeu l’organisateur sera invité à suivre les enfants dans leur monde imaginaire.

Qui est Cassandre Alberti ?